La POLIOMYELITE est une infection virale touchant la moëlle épinière, ce qui peut entraîner en quelques heures des paralysies irréversibles.

Comment se transmet-elle ?

La poliomyélite est une maladie très contagieuse.
Le virus se transmet d’une personne à une autre, par voie digestive et aérienne (par les selles, de l’eau contaminée, les baisers ou les postillons).
Il peut exister des porteurs sains : personnes porteuses du virus ne présentant aucun symptôme mais pouvant contaminer leur entourage qui  risqueront eux de développer la maladie.

Quels sont les symptômes ?

Initialement, la maladie se manifeste par un état infectieux banal avec une fièvre, des maux de gorge, des troubles digestifs (douleurs abdominales, vomissements), des douleurs musculaires (myalgies).
Elle évolue ensuite par une paralysie touchant principalement les membres inférieurs et l’appareil respiratoire.

Quelles sont les complications et les séquelles ?

Une récupération progressive est possible.
Mais chez environ 1% des personnes infectées, la maladie provoque une paralysie douloureuse et souvent irréversible, des bras et/ou des jambes.


La proportion des infections qui évoluent vers des formes paralytiques est de l’ordre de 1/1 000 chez le petit enfant et de 1/75 chez l’adulte.
Si le virus atteint le cerveau, la maladie évolue alors vers l’arrêt cardio-respiratoire et donc la mort dans 2 à 6 cas sur 10. En cas d’atteinte des  muscles respiratoires, le malade peut mourir par asphyxie.


Pour des raisons encore mal connues, un syndrome post-polio peut se développer plusieurs décennies (30 à 40 ans) après l’infection aiguë.
Ce syndrome se manifeste par une faiblesse et des douleurs musculaires parfois associées à des douleurs articulaires. De nouvelles atrophies musculaires peuvent apparaître.

Quels sont les traitements ?

Il n’existe pas de traitement contre la poliomyélite.
On ne peut qu’en atténuer les symptômes.
L’appareillage (ex : les corsets), de la kinésithérapie voire une prise en charge chirurgicale peuvent être nécessaires pour corriger les séquelles.

Qui est concerné par la vaccination ?

La vaccination concerne tous les âges de la vie pour une protection optimale.
On considère que 5 doses administrées au cours de l’enfance permettent une protection à long terme. Le but est ensuite de maintenir, par les injections de rappel, un taux d’anticorps suffisant tout au long de la vie.

La vaccination a été introduite en France en 1949 et est devenue obligatoire en 1964 ce qui a permis d’obtenir une couverture vaccinale optimale.
Avant la vaccination, on dénombrait 4000 cas par an en France et environ 250 décès par an.
Depuis la vaccination  cette maladie a disparu en France. Le dernier cas de poliomyélite en France date de 1989 grâce à une couverture vaccinale optimale.
Certains pays en voie de développement négligent de maintenir la couverture vaccinale à un niveau suffisant. Il existe donc un risque du retour de la maladie en France du fait des multiplications des voyages internationaux.
Il est donc nécessaire de maintenir une bonne couverture vaccinale pour continuer à se protéger de cette maladie.

Le schéma vaccinal :
– La primo-vaccination obligatoire comporte 2 injections à 2 mois d’intervalle, à l’âge de 2 mois et de 4 mois, puis un rappel à 11 mois.
– Les rappels ultérieurs à 6 ans et 11-13 ans restent obligatoires pour les enfants nés avant le 1er janvier 2018.
– A l’âge adulte, les rappels se font à 25 ans, 45 ans et 65 ans (puis tous les 10 ans). Ils ne sont pas obligatoires mais restent fortement recommandés.

– Pour les nourrissons, ce vaccin est effectué en combinaison (= dans la même injection) avec les vaccins contre la diphtérie, le tétanos, la coqueluche l’hépatite, les infections à Haemophilus influenzae b (« vaccins hexavalents »).
– Pour les enfants et les adultes, le vaccin contre la poliomyélite est combiné aux vaccins contre le tétanos et la diphtérie (et éventuellement la coqueluche).

 

Fiche Poliomyélite en pdf